Exemples de renforcement positif et négatif avec les enfants

Le renforcement positif ne consiste pas à offrir quelque chose à vos enfants dès qu’ils font quelque chose de bien, et le renforcement négatif n’est pas non plus lié à la punition. Il s’agit là d’une interprétation erronée de la signification de chacun de ces concepts. Dans cet article nous allons donc les expliquer et le ferons à travers des exemples car, dans ce cas, la théorie peut être un peu complexe.

Le renforcement positif, qu’est-ce que c’est ?

L’apprentissage par le renforcement positif est associé à la réalisation d’une conduite afin d’obtenir une conséquence agréable. Cette dernière n’est pas nécessairement un objet tangible. Une repas, un sourire, un message verbal ou l’apparition d’une émotion agréable peuvent être susceptibles d’être considérés comme des renforcements positifs dans de nombreux contextes.

Exemples de renforcement positif

  • « Tu le fais très bien ! » : les compliments sont une grande récompense pour les enfants, notamment lorsqu’ils font quelque chose de nouveau ou qui leur demande un effort. Avec de belles paroles, nous renforcerons leur confiance en eux, tout comme avec les activités permettant de travailler l’estime de soi.
  • « Aujourd’hui, c’est toi qui choisis » : qu’il s’agisse du dessert, des vêtements, du film… ou de l’histoire avant d’aller dormir qui, si elle est personnalisée, fera certainement partie de ses préférées.
  • « Tu es bien prêt(e) ! » : appréciez ce qu’il/elle fait au quotidien de manière autonome, mais toujours en lui montrant que le chemin est plus important que les résultats. Par contre, ne tombez pas dans l’erreur de lui dire qu’il/elle est le/la meilleure, car cela pourrait leur mettre la pression pour toujours dépasser les autres.
  • « Si tu termines ton assiette, tu auras un dessert » : les choses matérielles peuvent également entrer en jeu dans les renforcements positifs, comme un dessert ou un jouet. Cela peut même être quelque chose d’immatériel, comme aller au parc ou voir les cousins. 

Qu’est-ce que le renforcement négatif ?

Contrairement à ce qui se passe dans le positif, dans le renforcement négatif, la réponse instrumentale implique la disparition d’un objet ou d’une situation aversive. Comme nous l’avons expliqué précédemment, le mot « négatif » fait référence au fait que la récompense ne consiste pas en l’obtention d’un stimulus mais en son absence.

Le mot « négatif » n’indique donc pas que la conséquence va être négative pour l’enfant, car un exercice de renforcement négatif (retirer, éviter un stimulus désagréable) peut renforcer la probabilité d’apparition d’une conduite souhaitable. 

Le renforcement négatif renforce un comportement, tandis que le renforcement positif permet d’atténuer un comportement. Nous allons le voir plus en détail dans les exemples suivants.

Exemples de renforcement négatif

  • Louis lave les assiettes (comportement) afin de mettre un terme à l’insistance de sa mère (stimulus aversif).
  • Eva pourra se lever de table (stimulus aversif) lorsqu’elle aura mangé deux cuillerées supplémentaires de son assiette de légumes (comportement).
  • Sophie sort les poubelles (comportement) parce qu’elles sentent mauvais (stimulus aversif).

Il est important de préciser que lorsqu’un enfant reçoit ce type de renforcements négatifs, le comportement peut s’accentuer. Par exemple, si vous passez dans la rue, que votre enfant a envie de bonbons et que vous lui dites non, en principe, cela devrait s’arrêter là. Mais si votre enfant fait une crise de colère (ce qui est très fréquent chez les enfants de 3 et 4 ans) et que vous lui donnez le bonbon pour qu’il se calme, il aura appris que mal se comporter lui apportera quelque chose de bon. Ainsi, il interprétera que ce type de comportements est bénéfique. Vous aurez donc renforcé négativement la mauvaise conduite. 

Et vous, avez-vous appliqué le renforcement positif et négatif dans l’éducation de vos enfants ?

0 replies on “Exemples de renforcement positif et négatif avec les enfants”